J’aime Lyon 1 – l’arrivée par la Saône

Préambule :

 

J’aime Lyon, je suis tombé amoureux de cette ville il y a de ça 4 ou 5 ans, quand pour un colloque sur l’urbanisme et le développement durable, j’y ai passé une nuit.

 

Depuis j’y suis retourné avec mon amie, et le coup de foudre a été partagé, nous avons mis tout en œuvre pour quitter la région parisienne et venir nous installer.

 

La qualité des secteurs de pêche alentours n’a pas été le critère prépondérant, j’ai pour cette ville une attirance qui se transforme presque en souffrance car pour des raisons professionnelles (j’ai trouvé un chouette boulot  à Bourg en Bresse) et économiques (le prix de l’immobilier) nous vivons maintenant  à 25 km au nord de la capitale des Gaulles. Amis urbanistes lyonnais, vos propositions d’emplois peuvent malgré mon attachement à mon emploi bressan m’intéresser…

 

Je relate donc ici quelques parcours dans la ville,  avec les yeux d’un « nouveau » qui peu à peu apprivoise cette vaste métropole.

 

Pour cette première ballade, je souhaitais vous faire arriver par le Nord, en suivant la Saône.

 

Il faut choisir une chaude soirée de printemps, et mettre la radio sur Fréquence Jazz. Au rythme d’un vieux blues ou d’un funk bien groovy, on suit les méandres langoureux de la Saône en humant l’air qui vient de la fenêtre ouverte. Il y a l’odeur lourde de la rivière lente, les effluves sucrés des jardins chics, l’âcreté de la poussière…

 

Pour peu que se soit la bonne heure, la lumière accroche la pierre dorée des constructions et donne au mur le plus banal une teinte chaude et douce. Selon l’orientation, la rive que vous choisissez, la rivière peut troquer ses eaux chargées pour une robe d’argent quand le soleil y scintille. S’il y a du vent, le spectacle est superbe.

 

La présence de la ville se fait plus forte à mesure qu’on avance et que s’égrènent les petites villes de banlieue. On reconnaît le restaurant de Bocuse, puis on rentre dans Lyon par le village de Saint Rambert, rattaché à la ville. Glycine, restaurants coquets donnant sur l’île Sainte Barbe, hauts murs cachant jalousement de précieux jardins urbains… et puis on lève les yeux pour découvrir la forteresse de béton que constitue le quartier de la Duchère. La Tour Panoramique semble veiller sur l’ancien quartier industrieux de Vaise dont n’émerge dans un premier temps que le beffroi. Dans ce qui semble un méandre comblé de la Saône, ce quartier mute une nouvelle fois, immeubles de verre, logements à l’architecture contemporaine effacent les usines, les entrepôts, qui eux même avait fait oublier que Vaise était un quartier de pêcheur.

 

Un peu honteux on continue de rouler sur la voie sur berge qui semble avoir définitivement coupé ce quartier de la rivière nourricière. On rentre alors dans le Lyon connu, Fourvière apparaît sous un angle peu commun, les immeubles sont serrés le long des berges, au pied des collines de Fourvière (la colline qui prie) et de la Croix Rousse (la laborieuse). Les néons des bars, des restaurants, attirent comme des papillons les nombreux oiseaux de nuit lyonnais…

Mince j’ai loupé la route pour remonter au stade…

 

A une prochaine.

Originally posted 2008-04-15 13:36:00.

6 commentaires.

  1. pas facile de toute manière de s'insérer à la vie d'une ville.
    Ceci étant nous vivons cette froideur beaucoup plus dans notre village du Beaujolais ou personne ne nous parle ni même ne répond à nos bonjours. Tandis qu'à Lyon, la mamie voisine était notre copine et tout le monde se saluait quand on allait aux commerces…

  2. Effectivement, cette ville est belle et ses atouts sont inombrables, tant sur l'accessibilité aux loisirs, que sur son patrimoine culturel.
    En revanche, je suis beaucoup plus reservé sur l'accessibilité de ses habitants, ou alors c'est qu'ils ne sont pas Lyonnais, lol.
    Et je ne dis pas ca parceque je suis Stephanois, lol encore.

  3. certains l'aiment, d'autres la détestent.
    Francilien plus de 23 ans, avec une incartade de deux ans à Tours, j'adore cette ville dans la mesure où elle réussit à concilier cadre urbain très sympa (beau site, belle ville, aménagements urbains de qualité), cadre proche et plus lointain assez inestimable (on peut faire de superbes rando à une demi heure, le ski est à une heure et demi, la mer à trois), très grande offre de commerce, service et loisirs, et en même temps une dimension humaine forte (enfin je trouve en tant que banlieusard).

  4. Oui, je crois que la première est plus sûre que la seconde. Quand je te relis, faudra que je parle sérieusement de Lyon à ma douce après la bretagne… ;o)

  5. au moins sur la mousse en terrasse mais le coup du soir homérique…
    😉

  6. C'est vraiment très joliment raconté. J'aime vraiment ton style d'écriture Alx. On vit ce que tu écris, ce qui est une marque de talent certaine. Je ne suis allé que deux fois à Lyon, mais j'en ai eu une bonne impression. C'est beau, les gens sont sympa et c'est bien situé pour les loisirs (Alpes et rivières). J'ai encore rencontré un néo-lyonnais l'autre soir (Vosgien d'origine) et il m'a aussi vanté les atouts de cette ville. J'ai hâte d'y flâner un soir de juillet, avant de goûter une bonne blonde en terrasse, après un coup du soir homérique sur la BRA…

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